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Par Charlotte Jonathan le 25 Juin 2012 à 03:27
Apres quelques jours passés à Sucre et Santa Cruz, nous avons rejoins Trinidad dans la province du Beni, où paysages et climat changent radicalement.
Ici, la majorité des gens se déplacent en 2 roues. Nous avons fait un petit tour en moto-taxi jusqu'à Porto Almacen afin de trouver un bateau de marchandises qui pourrait nous emmener au sud pour découvrir l'Amazonie par nos propres moyens. Mais aucun transporteur ne partait dans cette direction et ils nous indiquent Porto Puente où nous pouvons tenter notre chance.
Nous en avons donc profité pour louer un scooter pour s'éloigner de la ville et découvrir les environs jusqu'au rio Ibare ...
La route est plaisante et nous devons utiliser des barques pour rejoindre Porto Puente.
La saison sèche a fait baisser le cours des rivières et le trafic est réduit. Nous ne trouverons aucun bateau pour Porto Villaroel.
Cette promenade nous a "ouvert l'appétit", nous décidons donc de passer 3 jours en barque sur le rio Ibare par le biais d`une agence.
Lors de notre première journée, nous nous rendons chez un paysan vivant au bord du rio pour le repas de midi.
Ici, cochons et poules se promenent librement autour de sa maison.
Nous partageons notre repas avec lui et ses collègues avec une certaine appréhension car le riz est cuit avec l´eau marron de la rivière, qui sert également á se laver et á faire la vaiselle. Mais nous nous régalons avec la viande de boeuf.
Puis nous repartons faire un tour oú nous avons pu apercevoir oiseaux, singes, tortues et même un crocodile.
La nuit, nous dormons sur la barque, au sol avec une moustiquaire car ici, les moustiques sont voraces!
Nous faisons escale de temps á autre pour marcher sur les rives du fleuve et découvrons des arbres gigantesques dans une forêt dense .
Nous sommes même partis á la pêche aux piranhas mais nous sommes revenus bredouilles.
Nous avons passé les 2 nuits suivantes sur un autre campement de paysans. Ici, nous avons pu goûter un jus de canne á sucre fraîchement pressé.
et voici le résultat:
oui, oui, nous avons bu ça
Nous avons également testé une macération de bananes maison
et tout ça sans être malade!
Ces 3 jours au fil de l`eau nous ont permis de nous reposer tout en admirant la faune et la flore et de rencontrer les locaux.
Puis nous sommes retourné jusqu´á Santa Cruz afin de prendre le train en direction de la frontière brésilienne.
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Par Charlotte Jonathan le 22 Juin 2012 à 03:15
Du haut de ses 4000m d'altitude, Potosi est la plus haute ville du monde.
Est-ce véridique? Une chose est sûre, monter depuis la gare routière jusqu'au centre-ville avec nos sacs à dos nous essoufle particulièrement. C'est d'ailleurs d'autant plus difficile lorsqu'on se reçoit en pleine tête un bon coup de pot d'échappement!
Nous découvrons une ville très jolie et pleine de vie.
La ville doit son essor à sa mine d'argent, le cerro rico, qui est aujoud'hui une attraction touristique. La mine étant encore en activité, nous hésitions à y aller par peur d'un certain voyeurisme, surtout que les conditions de travail sont rudes. En se promenant dans la rue, nous recontrons un ancien mineur qui avec d'autres collègues ont ouvert une agence indépendante pour visiter les mines. Après avoir discuté un moment sur la vie des mineurs, nous décidons d'y aller surtout que nous aurons la chance d'assister à la fête cérémoniale d'offrandes à Pachamama. Cet évènement n'a lieu seulement quatre fois par an. Par ce rituel, les mineurs demandent protection à Pachamama (Terre Mère).
La journée commence au marché où nous achetons coca et dynamite pour offrir aux mineurs. Aujourd'hui, chaque coopérative de mineurs achète des lamas pour le sacrifice car c'est un animal sacré à leur yeux. Puis nous allons enfiler notre équipement avant de se rendre dans une usine qui sépare l'argent des autres mineraux.
Et voici le Cerro Rico vu de l'extérieur,
Puis de l'intérieur,
A travers les 2 km parcourus dans la mine, nous endurons les conditions de travail des mineurs, à savoir chaleur, obscurité, poussière et manque d'oxygène...
Nous sommes contents de retrouver la vie extérieure et de découvrir leur fête.
Les 2 lamas achetés par la coopérative qui nous acceuille sont placés à l'entrée de la mine pour y être sacrifié. Leur sang, sacré, est récupéré par les mineurs et jeté sur le matériel, leurs cabanes, l'entrée de la mine et sur leurs joues.
Protégée par le sang sacré!
Les lamas sont ensuite dépiautés et les hommes coupent grossièrement la viande. Les femmes des mineurs sont chargées de couper la viande en plus petits morceaux afin de la cuire a la parilla (barbecue).
Les boyaux et les têtes sont enterrés à l'entrée de la mine. Nous irons danser dessus afin de tasser la terre en fin de journée.
Les peaux sont le gros lot du jour. Une tombola entre les mineurs permet à 2 d'entre-eux de repartir avec. C'est un honneur d'en recevoir une, et ça tient chaud l'hiver!
Voici les 2 grands gagnants du jour!
L'après-midi se passe dans la bonne humeur. Pendant que la viande et les pommes de terre cuisent, nous machons de la coca et buvons bière et de l'"alcool potable". Ce dernier est un alcool à 96 degrés et les mineurs l'utilise entre autre en offrande au Tio (le diable de la mine) pour demander protection.
Les langues se delient des 2 côtés. Nous les questionnons sur leur travail, leur vie et ils font de même. Nous leur expliquons que nous sommes un peu gênés de venir les voir, mais Andreas, le président de la coopérative, nous répond qu'il est fier que l'on s'interresse à eux, à leur métier.
A TABLE!!
La viande est délicieuse, et encore plus avec les mains!
Nous avons découvert des hommes courageux, interressants et fiers de leur travail et nous garderons un très bon souvenir de cette journée pensant que nous avons bien fait d'y participer.
Maintenant, nous savons d'où vient l'expression "se mettre une mine"!
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Par Charlotte Jonathan le 20 Juin 2012 à 03:25
En route pour Uyuni, nous faisons halte à Oruro. Une ville étape qui ne retient pas particulièrement notre attention, mais nous en profitons pour goûter LA spécialité des Andes, la gélatine.
Verdict, plus jamais!
Nous arrivons donc à Uyuni avec quelques heures d'avance, soit 3h du matin dans un froid glacial. Le lendemain, nous découvrons une ville digne d'un western et néanmoins plus accueillante qu'Oruro.
Dans l'impossibilité de partir à la découverte de la région par nos propres moyens, nous nous mettons à la recherche d'une agence de tours, en sachant que la ville en compte près de 80. Toutes proposent le même circuit et nous finissons par en choisir une ayant vu les personnes avec qui nous allions partir. Cela nous rassure, car partir 3 jours avec des personnes que l'on ne connaît pas peut se révéler très agréable ou peut aussi gâcher le voyage. Cependant, le lendemain après 2h d'attente, nous apprenons que nous partons avec une autre agence et que nous serons accompagnés de 3 colombiens et 1 espagnol...vamos
La première étape nous arrête au cimetière de trains:
Puis, le reste de la journée nous traversons le salar, paysage incroyable qui semble infini.
Des vues à couper le souffle depuis l'Isla del Pescado
Et celle-là, c'est pour mettre au dessus de la cheminée
Après avoir passé la nuit dans un hotel de sel, nous reprenons la route. Désert, volcans et lacs sont à l'ordre du jour.
Youpi, notre premier volcan en activité!
Et voici la laguna Colorada, où nous avons passé une nuit glaciale
Notre troisième et dernier jour commença aux aurores pour pouvoir profiter des geysers avant de se baigner dans des sources d'eaux chaudes.
Qu'est ce qui est chaud et qui pue l'oeuf?
Nous avons passé trois jours agréables, à profiter des paysages, en compagnie des 3 colombiens, que nous recroiserons au hasard aux étapes suivantes.
Il nous en faut peu pour rire, seuls quelques poignées de poils de lama suffisent!
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Par Charlotte Jonathan le 18 Juin 2012 à 04:24
Après Copacabana, nous avons pris la direction de la Paz.
Nous sommes arrivé en bus depuis El Alto, quartier situé sur les hauteurs de la Paz. Nous découvrons une ville gigantesque, construite dans un enorme cirque!
Voici une photo du gouvernement, et sur la place, nous apercevons un des vendeurs favoris de Jonathan: le marchand de pop-corns géants.
Nous ne sommes restés que 2 jours à la Paz, pressés de partir à la découverte du Salar d'Uyuni et de la region du Lipez.
Une petite dernière pour la route:
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