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La côte ouest
Après un jour et demi passé à Nouméa, nous quittons la ville, bien décidés à faire le tour de la Grande Terre en stop.
Notre première étape: Boulouparis et la plage de Bouraké.
Après avoir été gentillement déposés au péage, nous commençons vraiment à "faire du pouce", comme on dit ici!
Au bout d'un quart d'heure, nous partons avec Martine, une tahitienne qui habite Boulouparis... et encore mieux, à Bouraké.
Pendant les 75 kms (1h de route), nous questionnons notre conductrice sur la vie ici. Nous sommes heureux de ne plus avoir la "barrière de la langue" pour approfondir nos discussions.
En route, nous nous arrêtons pour acheter des letchis sur un petit stand au bord de la route. Martine nous en offre un pochon. Ils sont délicieux: juteux et sucrés. Rien à voir avec ceux de chez nous.
Arrivés à Bouraké, nous sommes invités à manger avec elle et Jean-Paul, son mari. Nous passons un agréable moment, en toute simplicité.
Puis nous sommes réinvités le lendemain midi à venir manger des crabes mous, c'est-à-dire des crabes qui sont en train de muer. De plus, Jean-Paul doit se rendre à Thio (sur la côte est, à l'opposé de Boulouparis) pour son travail le lendemain matin et nous propose de venir avec lui pour nous montrer les paysages, les mines de nickel... Nous acceptons avec joie.
C'est ainsi, qu'après une nuit très ventée, nous partons vers Thio.
Jean-Paul est caldoche, c'est-à-dire une personne blanche dont la famille est implantée en Nouvelle Calédonie depuis plusieurs générations. Il descend des premiers bagnards kabyles ammenés ici au cours du 19ème siècle.
Tout au long de la route, il nous montre les traces des colons, nous explique comment le nickel fait vivre le pays et passons à côté du lieu où il est tombé dans le coma pendant 15 jours à l'âge de 3 ans!
des mines de nickel
le nickel, c'est ce qui est vert
Nous sommes très contents d'être promenés ainsi et à la fin de la matinée nous rentrons pour le repas. Nous sommes reçus comme des rois et mangeons pour la première fois ces fameux crabes mous. Ils ont été cuisinés par Martine avec de l'huile, de l'ail et du persil: simple mais sensationnel. Nous les mangeons entiers, sans les décortiquer... et cerise sur le gateau, nous avons droit à un plateau de fromage.
Nous avons vraiment été touchés par la gentillesse et la bonne humeur de ce couple et sommes déçus de n'avoir pas pris une photo à leur côté et du fameux plat de crabes!
Le lendemain, nous reprenons la route pour nous rendre à Bourail, à la plage de Poé. Ici, le stop fonctionne plutôt bien et en fin de matinée, nous y sommes.
Nous sommes pris pas différents conducteurs, toujours contents d'échanger, d'apprendre sur la Nouvelle Calédonie avec un point de vue toujours différent.
Nous restons à Poé 2 nuits, où la plage est magnifique mais la pluie féroce.
C'est à quelques kilomètres de là que nous nous rendons sur le site de la Roche Percée où l'on peut observer le fameux rocher du "bonhomme".
La personne qui nous a pris en stop nous montre comment rejoindre la baie des tortues par un tunnel tabou, c'est-à-dire un site lié aux croyances mélanésiennes où l'accès est interdit sans autorisation. Nous pouvons l'emprunter à condition de jeter une pièce à la mer au bout. C'est un geste qui fait le lien entre les pièces d'argent d'aujourd'hui et les coquillages servant de monnaie dans des temps plus anciens.
Notre troisième étape nous conduit à Voh où pas moins de 4 voitures nous sont nécessaires pour parcourir 140 kms.
90 % des gens d'ici possèdent un 4x4 et roulent très vite: record du jour établi à 160 km/h!
Les pluies des jours précédents ont innondés une portion de la route avant Koné. En 4x4, ça passe mais là nous sommes avec Anita, dans une ford escort... Finalement, en suivant une file de pick-ups, nous parvenons à passer sans faire rentrer d'eau dans la voiture!
Plus nous montons au nord et plus nous rencontrons les Kanaks, habitants majoritaires du nord et de l'est.
Le village de Voh est connu par son "coeur" photographié par Yann Arthus Bertrand.
le village de Voh
Entre deux averses, nous montons au point de vue pour prendre nous aussi une photo... Mais impossible de le trouver! La végétation a-t-elle bien repoussée depuis le fameux cliché pour que nous ne puissions pas le repérer?
Finalement nous apprendrons qu'il fallait monter sur la montagne encore au-dessus du point de vue... mais aujourd'hui, elle était sous les nuages!
Nous continuons notre route jusqu'à Koumac, ultime étape avant le "Grand Nord": Poingam.
Nous nous lançons un peu hésitant vers cette destination car les véhicules se font rares dans cette direction et que la route devient piste. Mais la chance nous sourit encore et nous passons la plus grande partie du trajet à l'arrière d'une camionnette remplie de provisions!
Nous arrivons à Poingam sous une chaleur intense et découvrons un cadre magnifique. Nous y restons deux jours sous le soleil (enfin!). Au programme: baignade, promenade, pêche et noix de coco!
à gauche
à droite
chevaux sauvages
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Commentaires
2pascal hernandezVendredi 11 Janvier 2013 à 10:28Salut,content de vous voir ravis.
Cà fait toujours plaisir d'avoir de vos nouvelles,et de voir ce que vous voyez.
Merci,
Pascal,
Salut Pascal,
Merci pour tes messages, ça nous fait toujours plaisir d'avoir un avis, des nouvelles. D'ailleurs, pourrais-tu nous envoyer ton adresse mail?
Merci
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superbes photos encore!
Bisous