• Une fois notre visa vietnamien établi, on part directement à Sihanoukville au sud pour rejoindre Papa et Virginie. 

    Ici, c'est la côte d'Azur cambodgienne! D'un côté, il y a la ville khmère, de l'autre les plages, le flot de touristes et tout ce qui va avec: bars, restos, guesthouses, tour-operateurs... Dont la majorité est tenue par des expatriés. On se s'attendait pas à une telle ambiance, en plus la zone est en pleine expansion. Nous faisons abstraction de tout cela, le plus important étant de passer du temps avec Papa et Virginie, après presque un an de voyage.

     

    Un p'tit coup de pêche: 

    Ouais! On en a eu un!

     

     Nous restons 2 jours dans la ville, le temps de pêcher à la rivière et de boire des pastis, puis nous partons tous ensemble sur Koh Rong, l'île en face (quelques saisons de Koh Lanta ont été tournés là-bas!).

     

    Après 2 heures de bâteau sur une mer bien agitée, on arrive sur l'île.

    Le tourisme est tout récent sur Koh Rong et ça construit dans tous les sens. Sur 100 mètres, on ne voit que des bars, hôtels et bungalows. Ailleurs, la nature est encore préservée, mais pour combien de temps?

    Il n'y a pas de véhicules et le seul moyen pour se déplacer est la marche à pied ou le bâteau. On enfile donc nos chaussures pour rejoindre Long Beach, et oui, même Papa (... mais que l'aller).

      

     

     Le lendemain, on part pour une journée de pêche sur le bateau du capitaine Seham. Bien sûr, tout le monde prend du poisson, sauf moi!

    On pêche une bonne partie de la journée et on finit par se baigner près d'une plage au sable blanc et des cocotiers. C'était une belle journée et le soir venu, nous mangeons même les poissons grillés au barbecue. 

     

    Nous passons deux jours bien chargés loin de la fièvre de Sihanoukville, mais il est déjà temps de rentrer.

    Nous profitons d'une dernière soirée ensemble "chez Paou" autour d'un repas vraiment excellent avant de nous quitter.

    Merci encore à vous pour tout ce que nous avons fait et les bons plats (ainsi que le pastis et le saucisson!). Nous avons vraiment été contents de vous voir. A dans 6 mois!


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  • Cette fois, pas d'embrouille avec le bus: nous arrivons à Phnom Penh en 8 heures.

    Nous choisissons une guesthouse au bord du lac Kak, mais pas de chance, il est à sec!

    Nous profitons d'être dans la capitale cambodgienne pour faire nos visas du Vietnam et de l'Inde. Ce sont les seuls visas qu'on nous demande d'avoir avant d'arriver sur le territoire dans notre voyage. Heureusement pour nous car cela nous ralentis.

    La ville est très grande et ça grouille de partout: marchés, vendeurs ambulants... et tuk-tuks féroces. Combien de fois avons-nous entendu "tuk-tuk sir?" ou "where are you going?" en 1 journée? Sûrement une centaine!

    Phnom Penh

    Phnom Penh

    Phnom Penh

    Phnom Penh

    Phnom Penh

    Phnom Penh

    Phnom Penh

    Phnom Penh

    Phnom Penh

     

    Nous nous plongeons dans l'histoire du pays en visitant le musée du crime génocidaire ainsi que le camp d'extermination de Choeung Ek.

    D'avril 1975 jusqu'au début de l'année 1979, les Khmers rouges prennent le pouvoir au Cambodge. Leur doctrine communiste prône le pouvoir par la terre. C'est ainsi qu'en quelques semaines, tous les habitants des villes furent dispersés dans les campagnes pour le travail agricole. Les hôpitaux, les écoles et les lieux de culte furent fermés.

     

    Le musée est plus connu sous le nom de S-21. Au départ, ce lieu était un lycée, mais une fois l'éducation interdite, il devint une prison. Près de 15000 personnes (hommes, femmes et enfants) y entrèrent et furent torturées avant d'être envoyées à Choeung Ek.

    Les prisonniers étaient des opposants du régime des Khmers rouges, pour n'importe quelle raison, valable ou non.

    Le site a été transformé en mémorial et est bien conservé. C'est d'ailleurs assez troublant.

    Un bâtiment servait principalement aux interrogatoires (tortures), les autres de prisons avec des cellules en bois et en briques (2m x 0.8m) ou en cellules collectives dans les salles de classe.

    Phnom Penh

    Phnom Penh

    Phnom Penh

    Phnom Penh

     

    Aujourd'hui, on peut encore voir le bâtiment des tortures ainsi qu'un bâtiment de cellules. Les deux autres bâtiments servent pour les expositions. On y retrouve notamment les photos des victimes. Chaque personne était photographiée à son arrivée au S-21. Leurs regards en disent long sur les évènements. Certains avaient de la haine, d'autres de la peur ou de la pitié. D'autres paraissaient déjà mortes et quelques uns souriaient...

    Phnom Penh

     

    Puis, les personnes qui survivaient aux tortures étaient envoyées à Choeung Ek, à quelques kilomètres en dehors de Phnom Penh. C'est ici qu'elles étaient tuées et enterrées dans des fosses communes.

    On y envoyait des familles entières pour éviter des actes de vengeance par la suite et parce que "pour éliminer la mauvaise herbe, il faut arracher les racines".

    Phnom Penh

    Phnom Penh

     

    Les charniers ont été mis à jour, permettant de retrouver environ 9000 personnes, soit la moitié des victimes estimées sur ce site. Le reste des morts est encore sous terre. Mais avec la pluie et les pas des visiteurs, des ossements et des morceaux de vêtements font surface. Ça fait bizarre de se dire que l'on marche sur des charniers.

    Un mémorial en forme de stupa a été érigé à Choeung Ek avec les ossements des victimes.

    Phnom Penh

    Phnom Penh

     

    En 4 ans, le Cambodge aura perdu 3 millions d'habitants, soit une personne sur quatre! Personne n'a été épargné durant ce génocide mais aujourd'hui le peuple a pardonné aux Khmers rouges et tout le monde vit ensemble (sauf les hauts dirigeants emprisonnés à vie).

    Cela peut paraître étrange mais entre la mort de sa famille ou l'enrolement chez les Kmers rouges pour protéger les siens, quel choix aurions-nous fait?


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  • L'arrivée au Cambodge

    Après avoir passé une frontière plus que désertique, le minibus nous dépose à Stung Streng où un autre bus est censé nous emmener jusqu'à Banlung. Après 2 heures d'attente, un bus arrive mais il ne veut pas nous prendre prétextant que ce n'est pas sa compagnie qui nous a vendu le ticket. Un autre bus passera une heure plus tard...

    Lorsqu'il arrive, le "contrôleur" nous dit également que ce n'est pas la bonne compagnie et que si l'on veut monter dans son bus, il faut payer le trajet: 5$. Nous sommes coincés ici, entre l'envie de monter dans le bus (c'est le dernier de la journée) et énervés de devoir payer encore, alors que nous avions acheté nos billets au Laos. Les autres voyageurs déboursent les 5$, tandis que nous montons sans payer, "I'll pay you in the bus, ok?!!". 

    L'autocar est bondé et nous passons plus des 3/4 du trajet assis sur des pneus dans l'allée centrale. Au bout d'un moment, des places se libèrent et nous nous asseyons. Le "contrôleur" revient nous voir pour qu'on le paye. On lui dit que non car on a acheté notre ticket au Laos et que de toute manière, on a pas d'argent (et c'est vrai!). Il retourne voir son collègue pour lui baraguiner quelque chose puis retourne nous voir: "ok, free for you!". Ouf!


    Après une grosse journée de voyage, nous arrivons à Banlung, dans la province du Ratanakiri (nord-est), une région très pauvre. La ville n'a pas de charme particulier mais les alentours paraissent intéressants, surtout le parc national de Virachey. Mais c'est trop cher pour nous et en plus je chope une espèce de gastro qui me cloue au lit toute une journée.

    L'arrivée au Cambodge

    L'arrivée au Cambodge

     

    Pendant que je me vide, Charlotte part visiter le lac de Yeak Laom, dans un ancien cratère de météorite, avec deux autres françaises. On dirait un peu un lac de chez nous mais avec plein de bambous et des Cambodgiens qui se baignent en gilet de sauvetage.

    L'arrivée au Cambodge

    L'arrivée au Cambodge

    L'arrivée au Cambodge

    L'arrivée au Cambodge

     

    Puis on continue notre route car l'emploi du temps est chargé avant de rejoindre la famille.


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  • Si = 4

    Phan = 1000

    Done = îles

    Voilà, vous parlez lao!

     

    Juste avant la frontière cambodgienne, le Mekong se divise en une multitude de bras d'où surgissent de nombreuses petites îles (4000?), dont Don Det et Don khône que nous choisissons pour nous arrêter.

    C'est très beau mais les guesthouses poussent comme des champignons et avant d'y aller, nous étions un peu septiques. Certaines personnes nous ont décrit l'endroit comme tranquille et agréable et d'autres comme carrément "l'enfer sur terre", où les jeunes étrangers viennent faire la fête, boire et faire de la bouée ; une sorte de nouveau Vang Vieng...(délocalisée après la mort de nombreux touristes noyés dans la rivière car trop saoûls).

     

    Une petite barque nous emmène donc jusqu'à Don Det et mieux vaut ne pas faire de gestes brusques, sinon on chavire! A l'arrivée, on accoste sur une mini-plage entre les bars et les gens qui bronzent en maillots de bain...

    Au Laos, comme partout en Asie du Sud-Est, il est très mal vu et déplacé de se promener en petite tenue, décolleté, torse-nu... Du coup, on se demande où on est tombé.

    Nous partons directement à la recherche d'un bungalow pour notre séjour et après 500m de marche, nous quittons les bars et commençons à découvrir une île plus tranquille avec une vie locale.

    Siphandone

    Siphandone

    Siphandone

    Siphandone

    Siphandone

    Siphandone

    Notre cabane

    Siphandone

    Siphandone

     

    A peine arrivés, nous partons faire le tour de l'île. Il fait très chaud et encore plus en début d'après-midi! C'est la saison sèche et le paysage s'en ressent, malgré la proximité du Mékong.

    Siphandone

    Siphandone

    La rencontre de 2 cultures sur le Mekong...

     

    Le lendemain, nous louons des vélos et partons pour Don Khône, l'île voisine. Les deux îles sont reliées par un pont construit pendant la colonisation. Il servait à faire passer un train d'une île à l'autre car le Mekong n'était pas navigable à cet endroit. En effet, les nombreux petits ilôts représentaient des obstacles. Les personnes et les marchandises débarquaient au nord de Don Det pour réembarquer au sud de Don Khône et vice-versa.

    Siphandone

     

    Nous allons voir les chutes d'eau de Li Phi et partons ensuite autour de l'île jusqu'à d'autres cascades pour nous baigner.

    Siphandone

    Siphandone

    Siphandone

    Siphandone

     

    Mais nous n'irons pas plus loin car le vélo de Jonathan collectionne les soucis: d'abord, plus de freins arrière, puis il pédale dans le vide et pour finir, le pneu arrière crève.

    C'est dommage car l'île de Khône paraît moins envahie et conserve une vie lao bien plus active que sur Det. On aurait bien pédaler plus ici, mais il faut ramener le vélo à l'opposé de Don Det à pied, en le poussant.

     

    Siphandone

    Siphandone

    Même pas peur, on se baigne dans le Mekong!

     

    Finalement, nous n'avons pas rencontré "l'enfer sur terre" mais plutôt une douceur de vivre. En s'éloignant un peu, l'île devient plus calme et sauvage et ce n'est quand même pas Ibiza.

    Après 3 jours là-bas, on serait bien resté un peu plus mais il est temps de se rendre au Cambodge pour retrouver quelques visages familiers.

     

    Siphandone


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  • Nous quittons Vientiane en "sleeping bus" pour nous rendre au sud du Laos. Dormir dans les bus, ça nous connaît, mais cette fois-ci, ce n'est pas sur un siège mais carrément dans un lit... Une espèce de tour-bus cra-cra sans rideau et avec la climatisation qui nous a goutté dessus une bonne partie du trajet!

    Nous découvrons Pakse au petit matin. La ville n'a aucun charme particulier mais est un bon point de départ pour visiter les alentours.

    Dans les environs de Pakse

     

    Nous partons pour Champasak à 35 km de Pakse. Le village s'étire au bord du Mékong et il y règne une tranquillité absolue.

    A quelques kilomètres de là, nous visitons un site archéologique très important au Laos et classé à l'Unesco: le Wat Phou (temple des montagnes). Créé au Vème siècle, il existait bien avant les temples d'Angkor mais les ruines que nous voyons datent du IX ème au XII ème siècle.

    Il a été construit au pied d'une montagne sacrée, identifiée à un "linga". Comprenez par là que la montagne a la forme d'un phallus...

    Dans les environs de Pakse

    Dans les environs de Pakse

    Dans les environs de Pakse

    Dans les environs de Pakse

    Dans les environs de Pakse

    Dans les environs de Pakse

    Dans les environs de Pakse

     

    Puis direction le plateau de Boloven, une des principales régions agricoles du Laos. On y trouve énormément de caféiers, encore une trace laissée par la colonisation française.

    En route, nous croisons de nombreux petits villages, des stands de nourriture, des petits artisans comme des fabricants de machettes ou autres tresseurs de paille et de bambous.

    On s'arrête à Tadxe Phasouan, à 38 km de Pakse pour découvrir de belles chutes d'eau. L'endroit est "étrange". Après s'être aquitté du droit d'entrée (tout est payant ici), nous arrivons dans un lieu où des dizaines d'enfants et de mamans vendent nourriture et souvenirs jusqu'aux cascades.

    Dans les environs de Pakse

    Dans les environs de Pakse

    Dans les environs de Pakse

    Puis un sentier nous emmène au "zoo". Ici, ils appellent ça le village éthnique. On y trouve les différents styles d'habitations des tribus du Laos avec à l'entrée, des femmes en costume traditionnel à qui il faut "demander la permission pour les photographier". Ca signifie "les payer".

    Nous repartons un peu mal à l'aise d'avoir vu ce spectacle.

    Heureusement,  nous retrouvons l'authenticité du pays en nous arrêtant dans un petit village pour manger une soupe (malgré la chaleur) où les mains, le sourire et nos 3 phrases en lao permettent l'échange avec des gens adorables.

    Dans les environs de Pakse

    Dans les environs de Pakse

     

    Nous arrivons à Tat Lo, un village qui petit à petit devient touristique grâce à ses 3 chutes d'eau (tat = cascade en lao). L'ambiance est calme et la baignade nous fait du bien après la chaleur et la poussière de la route.

    Nous y faisons escale pour la nuit.

    Dans les environs de Pakse

    Dans les environs de Pakse

    Dans les environs de Pakse

    Dans les environs de Pakse

     

    Pour notre 2ème journée, nous croisons un panneau qui nous indique une chute d'eau à 8 kms de la route principale. On y va en empruntant une piste qui se rétrécit et devient très poussiéreuse et très pentue. Je descends du scooter pendant que Jonathan l'emmène en bas du chemin. Nous continuons un peu mais le sentier devient vraiment mauvais. Finalement, nous ferons demi-tour car nous ne voulons pas risquer d'abîmer le scooter (ou nous!). Tant pis pour la cascade.

    Dans les environs de Pakse

    Dans les environs de Pakse

    Dans les environs de Pakse

     

    Après ces émotions, nous nous arrêtons à Paksong pour manger une assiette de tripes bien fortes. Ca a été dur de finir!

    Puis nous sommes allés digérer à Tat Champee, une autre jolie cascade fraîche et beaucoup moins touristique (donc deux fois moins chère) que sa voisine Tat Fan.

    Dans les environs de Pakse

    Dans les environs de Pakse

     

    Nous rentrons enfin à Pakse pour continuer notre périple dans l'extrême sud du Laos même si nous aurions passé avec plaisir quelques jours de plus sur le plateau où la douce vie lao suit son court.

    Dans les environs de Pakse


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